Définition
De nombreuses situations ou événements de la vie peuvent être à l’origine du stress. Il peut se produire dans la sphère professionnelle, il peut également se produire dans la sphère privée à la suite de difficultés familiales ou bien tout simplement dans la vie de tous les jours lorsqu’un évènement imprévu vient menacer son équilibre.
Le stress se produit souvent lorsque quelque chose de nouveau, d’inattendu est à réaliser, lorsqu’un individu n’est plus dans sa zone de confort. Il peut se déclencher également lorsqu’une situation n’est plus sous contrôle.
Chaque individu y réagit différemment. La capacité d’un individu à le gérer est liée à son environnement, sa personnalité, sa situation sociale et économique, ainsi qu’à des événements qui ont pu se produire dans son enfance ou plus tard au cours du développement de l’individu. Certains événements traumatisants dans la vie d’une personne peuvent endommager sa capacité à le supporter. On parle dans ces cas-là de stress post-traumatique.
Le stress engendre une transformation physiologique et biochimique. Lorsqu’une personne y est exposée, son organisme produit des hormones de stress qui déclenchent une réaction de lutte ou de fuite et activent son système immunitaire.
Lorsque la réaction de l’organisme permet de s’échapper en cas d’incendie par exemple, la réponse au stress est utile. À la suite de cet évènement les hormones corticosurrénalienne (adrénaline et cortisol) reviendront rapidement à la normale.
Les problèmes surviennent lorsque l’exposition à une situation de stress se prolonge dans le temps. Lorsqu’un individu est longtemps exposé au stress sans avoir la possibilité de lutter ou de fuir, cela peut affecter sa santé physique et mentale.
Hans Selye
Hans Selye est l’inventeur du concept de stress. Il est un pionnier dans le monde de la recherche scientifique dans le domaine du stress. Il le définit comme “l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un évènement”.
Hans Selye fait la distinction entre deux types de stress : le stress positif et le stress négatif. Le stress positif que Hans Selye nomme « Eustress », est la pression déclenchée par l’organisme afin de répondre à de nouveaux stimuli. Cela peut être l’installation dans un nouveau quartier, l’arrivée dans un nouveau cadre de travail, la naissance d’un enfant. Le stress positif permet de mettre notre cerveau en alerte. Il contribue à l’amélioration de notre concentration et de notre mémoire.
En revanche, le stress négatif appelé « Distress » ne permet pas un retour à l’équilibre de l’organisme à la suite des stimuli. Ce stress engendre alors un état de détresse de l’organisme, l’épuisant peu à peu et pouvant aller jusqu’à l’effondrement.
Hans Selye a mis au point un modèle qu’il nomme “théorie du syndrome général d’adaptation” qui se décompose en 3 phases : : la phase d’alarme, la phase de résistance et la phase d’épuisement.
La théorie du syndrome général d’adaptation
La phase d’alarme
La phase d’alarme correspond aux premiers symptômes que le corps ressent lorsqu’il est exposé à un stress. Il s’agit d’une réaction de type « lutte ou fuite« . Cette réaction naturelle va préparer l’organisme à se sauver dans des situations périlleuses.
Elle se manifeste par une accélération du rythme cardiaque, la libération d’adrénaline (une hormone du stress) par les glandes surrénales qui augmentera le niveau d’énergie. Cette réaction de lutte ou de fuite se manifeste lors de cette phase d’alarme.
La phase de résistance
Après ce premier stimulus déclenché par un événement stressant, le corps commence à se réparer. L’organisme se régule au niveau physiologique et biochimique et entre dans un état d’alerte pendant un certain temps.
Il peut arriver que des situations stressantes durent pendant de longues périodes. Si cette situation ne se résout pas alors l’organisme reste en état d’alerte, puis finit par s’adapter et apprendre à vivre avec un niveau de stress plus élevé. Lors de cette période, le corps subit des transformations de façon à tenter de faire face au stress. C’est au cours de cette phase que les glandes surrénales vont secréter du cortisol qui est l’autre hormone du stress.
Si cette étape de résistance se poursuit pendant une trop longue période sans pause, cela peut conduire à la troisième phase qui est celle de l’épuisement.
Les trois principaux signes de cette phase de résistance : l’irritabilité, la frustration, et le manque de concentration.
La phase d’épuisement
Cette phase se produit à la suite d’une exposition prolongée à une situation stressante. Cette lutte sur le long terme provoque l’épuisement des ressources physiques, émotionnelles et mentales. A ce stade, l’organisme ne peut plus sécréter de cortisol et c’est l’effondrement. C’est lors de cette phase que le découragement apparaît. Les principaux signes de cette phase sont la fatigue physique et émotionnelle, la dépression, l’anxiété, l’affaiblissement du système immunitaire.